Le gars, c’est le frère. La fille, c’est la soeur. Gokhan et Gokce Peksari, les fondateurs de la marque de chaussures, de sacs et d’accessoires vegan DOGO. Une formidable aventure qui est partie d’une note retrouvée sur un… vieux cahier datant du lycée ! “Depuis six mois, je ne faisais rien. Un jour, je me suis mis à lire mes anciens cahiers du lycée et je suis tombé sur la note ‘vends des T-shirts !’ que j’avais griffonnée à l’époque dans un grand moment de lucidité”, s’amuse-t-il en évoquant l’anecdote. Sitôt lu, sitôt fait.
14 ans plus tard, DOGO représente 33 boutiques dans 80 pays (dont une à Paris), plus de 300 000 articles écoulés chaque année ! Un succès franc et massif ! ?
Dans les débuts, Gokhan et Gokce lancent la marque Turqs et vendent des T-shirts sur lesquels sont imprimés des figures et des monuments historiques. Peu de temps après, la gamme s’enrichit avec les chaussures et les sacs à motifs imprimés. Les super-héros côtoient les animaux, les végétaux, les formes géométriques, tout un monde fantastique qui fait le bonheur des enfants, des femmes et des hommes urbains et décontractés. Avec une mère architecte et un père ingénieur, le duo avait le compas dans l’oeil. La forme, le design, le style, l’imagination, tous les ingrédients de la réussite couvaient déjà !
“Avec ma soeur, on a toujours cru à l’importance de l’innovation. Au tout début, on a voulu se démarquer en vendant des stickers pour les téléphones et les ordinateurs portables, qui se ressemblaient tous affreusement, il fallait juste y penser. L’histoire de DOGO a commencé comme ça”, raconte Gokhan, qui confie au passage que s’il avait été plus rapide, sa société aurait été la première à vendre des stickers pour portables. “On a perdu du temps dans le développement des produits; du coup, la société canadienne GelaSkins a agi avant nous, on est arrivé juste après !”.
Les ventes de chaussures et de sacs s’accélèrent à partir de 2011. Le site Internet, les boutiques, les marketplaces entraînent une ascension fulgurante. DOGO se met à écouler 3 camions d’articles chaque semaine jusqu’à s’imposer comme la première marque mondiale à réaliser des impressions numériques sur des chaussures.
Après une décennie d’existence, la marque reçoit trois grandes récompenses. En 2016, elle décroche le 1er prix dans la catégorie “Vente à l’export sur Internet” au Sommet de l’exportation, organisé par le ministère turc de l’économie. En 2017, elle entre dans la liste “Turquie 100” qui répertorie les 100 entreprises en croissance rapide, établie par l’Union des chambres et des bourses de Turquie. Toujours la même année, elle est consacrée “Entreprise ayant un impact social” grâce à son projet en faveur de l’implication dans le design des personnes souffrant du syndrome de Down ?